Stan, peux-tu revenir sur ton cursus de guitariste
?
Je me suis fait offrir une guitare à l'âge de 13 ans et j'ai
appris à jouer, tout seul, en écoutant des disques. J'aime
beaucoup d'autres musiques, comme le Jazz, mais ce qui m'a toujours le
plus intéressé est le Blues. J'estimais, aussi, que cette
musique était plus accessible pour moi
Au Lycée, j'ai rencontré d'autres gens qui faisaient de
la guitare et c'est ainsi qu'est né mon premier groupe.
Quels ont été, justement, tes premiers
groupes et tes premiers contrats professionnels ?
Le premier vrai contrat professionnel a été signé
avec un groupe qui s'appelait Alcotest Blues Band. Ce groupe était
basé sur Paris et faisait des reprises de " Chicago Blues
". Cette expérience remonte au début des années
1990.
Par la suite j'ai fait la connaissance de Benoît Blue Boy
et Steve Verbeke
J'ai aussi accompagné d'autres artistes comme des américains
de passage à Paris
Peux-tu me parler, plus amplement, de ta collaboration
avec Benoît Blue Boy qui est toujours d'actualité ?
J'ai rencontré, pour la première fois, Benoît alors
que je jouais avec l'Alcotest Blues Band dans un Club. Il cherchait à
remonter un groupe et j'ai intégré cette nouvelle équipe
avec le batteur Fabrice Millerioux.
Benoît possède une personnalité qui n'est pas très
éloignée de celle de Steve Verbeke. Ce sont des gens qui
possèdent un univers qui leur est propre. Il est très facile
de travailler avec eux car, en général, ils savent ce qu'ils
veulent.
J'y trouve mon compte et c'est vraiment un bonheur de collaborer avec
de tels artistes !
Pour moi, il est très important de pouvoir jouer avec des gens
avec lesquels j'ai des atomes crochus. Benoît et Steve font toujours
en sorte que tout se passe bien et que l'ambiance soit cool. Cela contribue
à 50% au bon fonctionnement de l'ensemble
As-tu d'autres projets, parallèles à
ceux-ci ?
Je joue aussi avec le groupe Mama's Biscuit. Nous faisons des reprises
de morceaux de Blues et de Rythm and Blues des années 1950 et 1960.
J'accompagne aussi, de temps en temps, un monsieur qui s'appelle Eric
Andersen. C'est un songwriter issu du milieu Folk et nous nous produisons
en duo.
N'as-tu jamais été tenté
par le chant ?
(rires)
C'est devenu le gag des gens qui me connaissent car comme tu peux le constater
j'ai une voix extraordinaire (Stan imite alors Donald Duck, Nda)
! (rires)
Pour moi être chanteur est une chose différente que d'être
musicien. C'est une autre manière de se mettre en avant et d'avoir
des choses à défendre.
Je me sens très bien en tant que " sideman " et combien
même j'aurais la volonté de devenir chanteur, je n'ai jamais
la voix pour le faire.
Quel est le meilleur souvenir de ta carrière
?
Cela faisait quelques mois que j'accompagnais Benoit Blue Boy quand nous
avons participé au Festival de Jazz de Montréal. C'est un
souvenir incroyable. Dans la même soirée, nous nous sommes
produits au Spectrum (qui est à Montréal ce que l'Olympia
est à Paris) alors que, juste avant, nous avions fait un concert
en plein air devant 10 à 15.000 spectateurs.
J'étais assez " frais " dans ce boulot là
Commencer par ce genre de " trucs " laisse des souvenirs impérissables.
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